Président de la Fédération internationale de pétanque et jeu provençal, Claude Azéma croit en la mondialisation de la discipline et les bénéfices que la France peut en tirer.
L'équipe des Pays-Bas lors de sa préparation pour le Championnat d'Europe des Nations.
L’avenir de la pétanque ? Une forte implantation sur les cinq continents. C’est le principal enjeu des prochaines années et il apparaît indispensable que notre discipline sorte de son contexte hexagonal et que nous cessions de penser détenir toutes les vérités.
Aujourd’hui, la pétanque est mondiale, et nous sommes passés d’une quarantaine de fédérations à plus de quatre-vingts. La création des Confédérations continentales a été un élément clé de cette progression, en particulier en Europe centrale, puis en Asie et maintenant en Amérique du Sud.
Notre discipline est formidable. Peu coûteuse, et permet la pratique de toutes les catégories, mélangeant âges, sexes et origines, qu’elles soient sociales, professionnelles ou ethniques.
Aux autorités politiques et diplomatiques d’en prendre conscience et de nous aider davantage dans une action qui porte haut les couleurs nationales.
Bien sûr nous avons tous bien œuvré en France, et nous devons continuer, pour promouvoir une nouvelle image de la pétanque, en lui conservant son caractère de sport de masse et d’animation, voire de lien social.
Un besoin de s'adapter
Continuons à innover, à évoluer et à nous enrichir des expériences des autres, qui, voyant la pétanque d’un œil neuf, peuvent nous en donner une nouvelle vision.
Pour conquérir d’autres pays, pour entrer dans de nouvelles grandes compétitions internationales – Jeux du Pacifique, Jeux du Commonwealth, Jeux Asiatiques – notre discipline doit s’adapter.
Mais nous devons conduire ces évolutions, comme l’ont fait des sports comme le tennis et le volley-ball notamment, pour faire en sorte qu’elle conserve son caractère et ses spécificités.
Travailler au développement international, c’est aussi travailler à renforcer notre place en France. Il paraît qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
En l’occurrence cela n’aura rien de diabolique, car il ne s’agira pas d’une erreur, mais de la manifestation d’une volonté à toute épreuve.
Partout elle est conçue comme un facteur de convivialité et un sport, en véhiculant l’image de la France, son mode de vie, ainsi que le français, seule langue officielle à l’échelon international.
Il nous appartient donc de préserver ce patrimoine et de l’utiliser pour diffuser notre culture, dont la pétanque fait partie.A cet égard, l’envoi régulier de formateurs hexagonaux dans les nouvelles fédérations est un axe majeur, comme la réception chez nous des meilleurs cadres et joueurs étrangers. Il faut le privilégier.