Les Arcolao ont fini par trouver leurs successeurs. En 1986, Ange Arcolao, le mythique "Bébert de Cagnes", remportait à Angers le titre de champion de France triplettes associé à son fils Christian, et Aristide Zangarelli. Une performance familiale restée gravée dans l’histoire de la pétanque.

Un quart de siècle plus tard, les Darodes père et fils ont pris le relais en s’imposant dimanche 26 juin à Soustons. Associés à Christophe Sevilla, les Haut-Normands ont décroché le titre le plus prestigieux de l’année et mis, au passage, un terme à l’hégémonie de la formation Quintais-Lacroix-Suchaud, triple tenante du titre.

Séparés suite au départ de Philippe Quintais en Eure-et-Loir, les membres de l’ancienne Dream Team ont rapidement disparu des débats, étouffés comme d’autres par la chaleur des arènes soustonnaises.
Quintais, avec Amri et Goupil, restera bloqué au stade des 1/32èmes de finale, tandis que Suchaud et Lacroix, partenaires de Simon Cortès, tombaient au tour suivant. Des seizièmes d’ailleurs marqués par l’élimination de plusieurs autres grands favoris parmi lesquels Rocher-Rocher-Robineau (Sarthe) ou Loy-Hureau-Lamour (Pays de la Loire).

Sevilla comme dans un rêve

Sortis, eux, d’une demi-finale fratricide entre équipes de l’Eure (contre Barcella-Gambert-Hannoteaux), les Darodes et Sevilla prenaient rapidement les commandes de la finale face aux Héraultais Farid Bekrar, Vincent Reinard et Elie Hoffman (10-2).

Les joueurs de Castelnau Pétanque, portés par un Bekrar quasi parfait (13/14 aux tirs, dont 5 carreaux), allaient pourtant gommer leur retard et revenir à 10-9. Une bonne habitude qui leur avait permis de passer les quarts de finale face aux Bourguignons Bassinet-Bruet-Dumont (13-9), après avoir été pourtant menés 9-0.

Christophe Sevilla, champion de France individuel tout juste deux semaines auparavant à Brive, sortait alors un carreau en place décisif dans la dernière mène, avant de mettre le point final quelques instants plus tard.

"Il n’y a pas de mots pour décrire ce que je vis actuellement", savoure-t-il, un an après son titre national en doublettes, obtenu avec Jérémy Darodes. "Je ne réalise pas encore ce qui m’arrive en ce moment, et voir James et Jérémy gagner en famille est ce qu’il y a de plus beau".

Ce Championnat de France triplettes, disputé pour la dernière fois sous son format actuel (il passera de 256 à 192 équipes l’an prochain), sacre une équipe de Haute-Normandie pour la première fois depuis 1987, à Lyon (Jean-Pierre Gimelli, Serge Perez et Dominique Lebreton). "Gagner avec son fils, représente une grande fierté", souligne James Darodes. "Un grand moment que je souhaite à tous les parents". La succession est ouverte...