Bienvenue sur le site du magazine Boulisme | Abonnez-vous à la newsletter hebdomadaire :
Accueil


Magazine Boulisme
 
Newsletter Boulisme
 
Boulisme recrute
La pétanque appâte les Jeux
La pétanque, qui vit dans l'espoir de devenir une discipline olympique, s'est trouvée un rôle d'ambassadrice à l'étranger. Rencontre avec Frédéric Jugnet, le délégué interministériel aux grands événements sportifs.
 
© Marc Pheulpin
Frédéric Jugnet (à gauche) avec Claude Azéma, le président de la Fédération internationale.

La pétanque sera-t-elle un jour sport olympique ? Sur le papier, l'idée fait rêver ses pratiquants. Elle fait aussi sourire les autres. Ceux-là même qui ont découvert, éberlués, la présence du curling – souvent présenté comme un équivalent hivernal – aux J.O. 2010 de Vancouver. En attendant de voir les boulistes gonfler le bilan des médailles françaises lors d'une olympiade estivale, la discipline s'est trouvée un rôle d'ambassadrice du sport français à l'étranger.

Le Trophée Henri Salvador, organisé les 27 et 28 mars à Rio de Janeiro par l'association France Brésil Entrepreneurs afin de promouvoir les relations d'affaire entre les deux pays, a ainsi drainé dans son sillage les plus hautes instances sportives de l'Etat. Présenté officiellement dans un salon de l'Assemblée nationale le 23 février, l'événement comptait parmi ses soutiens des représentants de l'ambassade du Brésil en France, de l'Unesco, mais encore des députés et surtout la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs (DIGES), dirigée par Frédéric Jugnet depuis décembre 2008.




Pour ceux qui se posent la question de son utilité et de son domaine de compétence, la délégation interministérielle est un peu la porte d'entrée des services de l'Etat pour tout organisateur de grande manifestation. Ce sont essentiellement les fédérations sportives, le comité olympique pour les Jeux olympiques d'hiver et d'été, et éventuellement des villes. La délégation évite à un président de fédération d'avoir à faire du porte-à-porte auprès du ministère de l'Intérieur, du ministère de la Culture, du ministère de l'Education nationale, ou encore des Douanes.


Des Jeux olympiques à ce Trophée de pétanque. Récemment, nous avons collaboré avec Nice, dont la candidature a été retenue pour accueillir les Jeux de la Francophonie 2013. Dans un tel exemple, nous avons utilisé les services de l'Etat et le champs d'action de la délégation pour enrichir le dossier. Quand Nice organise, c'est la France qui reçoit.


La délégation a des interlocuteurs dans chacun des ministères, qu'ils soient conseillers ou directeurs d'administration. Elle a mis en place des procédures pour que tous les grands événements sportifs soient accueillis de la meilleure des manières.

Annecy 2018 mal en point


La pétanque, par l'intermédiaire de ce Trophée au Brésil, était l'occasion d'avoir un positionnement international intéressant. Donc, nous sommes ravis d'avoir été sollicités. Parce que, pour la délégation, c'était l'occasion d'ouvrir une porte sur ce pays qui organisera prochainement trois très grandes compétitions : les Jeux mondiaux militaires 2011, la Coupe du monde de football 2014 et les Jeux olympiques 2016. C'est donc pour nous un moyen de mettre en place une relation intéressante avec ces organisateurs brésiliens.


Quand je suis arrivé à la tête de la délégation, l'objectif était la candidature pour les Jeux olympiques de 2024. On a été malheureux en 2012, et la volonté du président de la République était de consolider nos savoirs-faire, consolider l'histoire des grands événements sportifs en France, et donc de constituer un réseau de gens qui vont nous soutenir à travers les Jeux de la Francophonie en 2013, mais aussi par ce Trophée Salvador à Rio.


Nous venons de finaliser avec Matignon le dossier de l'Euro 2016, qui est déposé. Comme il s'agit d'enjeux importants, il a fallu l'aide du plus haut niveau de l'Etat. Nous travaillons aussi sur la candidature d'Annecy pour les J.O. 2018, un dossier qui comporte des hauts et des bas.


Disons que nous avons des déclarations pas très favorables, notamment sur la question du dopage et la remise en cause par l'Agence mondiale anti-dopage de son financement en France. Ca ne nous met pas en position de force au plan international. Nous avons aussi eu des critiques lors des déclarations pour les Jeux de Vancouver et Sotchi (ndlr : 2014 en Russie). Ce n'est pas le meilleur moyen de bien positionner la France pour les candidatures futures.

 
Entretien réalisé par Marc Pheulpin, Boulisme.
Photos : © Marc Pheulpin.
 
 
© 2012 Boulisme.com
|
|
|
|
|
|
|