"On joue mal, qu'est-ce qu'on joue mal..." Dépité très tôt dans la partie, conscient aussi du scénario, Angy Savin avait peut-être compris avant tous les autres que lui et ses deux partenaires, Christophe Sarrio et Romain Fournier, ne parviendraient pas à remporter leur premier Riviera Pétanque Show.
Lundi, lors de la finale du rendez-vous niçois, disputée place Masséna, Savin et sa bande ont rapidement subi la domination de l'équipe malgache composée d'Allain Samson Mandimby, Tiana Razanadrakoto, les vices-champions du monde 2010, et Thierry Bezandry, vainqueur du tête-à-tête au Mondial de Millau en 2009.
Sous le regard du député-maire de la ville, Christian Estrosi, ainsi que du président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, les jeunes Français, rapidement menés 9-3, avant de revenir à 9-8, se sont finalement inclinés 13-8, dans un carré d'honneur rempli par près de 2000 spectateurs, dont beaucoup de supporters malgaches.
"La pétanque, c'est un jeu très difficile dans lequel on peut perdre contre n'importe qui, et où on peut rapidement se déconcentrer", précisait quelques minutes après avoir soulevé le trophée 2011, Thierry Bezandry. "Alors, quand on a vu que le public nous soutenait, ça nous a donnés des ailes".
Rendez-vous en 2012
Fallait-il encore qu'ils en aient réellement besoin. Car, après avoir sorti les doubles tenants du titre, Philippe Quintais, Philippe Suchaud et Henri Lacroix, en huitièmes de finale, Madagascar s'était aussi offert dimanche en soirée lors des quarts de finale par poule, la triplette Hureau-Loy-Lamour, puis Christophe Sevilla, le double champion de France 2011, associé à Jérémy Darodes et Kévin Malbec, au tour suivant, lundi.
"Je suis vraiment fier, d'abord parce que c'est la première fois que l'on gagne le Riviera Pétanque Show", poursuit Bezandry. "Mais aussi parce que c'est un sentiment fort de le faire avec d'autres Malgaches".
Un sentiment comme un rappel, aussi, que Madagascar, passé tout près du dernier titre mondial, sera un adversaire de poids en 2012. "Ce résultat, après avoir perdu ici même en quarts de finale la saison dernière, est un bon signe pour nous à un an du Mondial à Marseille", lance Allain Samson Mandimby. Le message est passé...