S'il faut le prendre comme un signe, il est plutôt de bon augure. A moins de deux mois de disputer les Championnats d'Europe masculins à Göteborg, en Suède, l'équipe de France a parfaitement poursuivi sa préparation en s'imposant vendredi 17 juin, lors de la première étape des Masters.

Cette manche inaugurale, disputée au centre omnisports Jacques-Clouché de Boé, dans la banlieue d'Agen, a même permis au Team France, composé de Michel Loy, Jean-Michel Puccinelli et Kévin Malbec, de se faire la main dans des proportions inattendues.

Opposés à Madagascar (Andrianiaina-Razanadrakoto-Mandimby) dès le premier tour, en quarts de finale, les Français ont ainsi passé un cinglant 13-0 à une formation pourtant finaliste des derniers Championnats du monde en Turquie.

Mada et la Thaïlande invisibles

"On a pris Madagascar un peu à froid", explique Michel Loy. "C'est une équipe dont le jeu repose beaucoup sur le tir, et nous avons juste attendu qu'ils commettent les fautes. La partie a rapidement tourné à notre avantage".

Une mise en bouche, avant d'effacer au tour suivant l'équipe des tenants du titre, Philippe Suchaud, Philippe Quintais et Simon Cortès, surpris 13-11 après avoir eux-mêmes infligé une soufflante à la Thaïlande en quarts (13-2). "Contre l'équipe de Suchaud, il me semble que l'on a eu pas mal de réussite", admet-il. "En revanche, la finale, avec un Kévin (Malbec) remarquable au tir, a été plus facile".

Loy, le grand-frère

La première sortie des Bleus lors de ces Masters 2011, pour l'occasion en maillot blanc, se conclura en effet par un sévère 13-3 en finale face à Stéphane Robineau, Romain Fournié et Christophe Sarrio, tombeurs de l'équipe de Christian Fazzino (13-0) et celle de Christophe Sévilla (13-9) aux tours précédents.

"Un résultat comme celui-ci remet les choses en perspective par rapport à la sélection de l'équipe de France", poursuit Loy, qui, à 45 ans, endosse un rôle affiché de grand-frère au sein de l'équipe nationale. "Il démontre aussi que l'on a le potentiel pour remporter cette épreuve, même si le niveau fait que l'on peut perdre contre tout le monde. C'est également une bonne préparation en vue des Championnats d'Europe en Suède, d'autant qu'on a peu l'occasion de jouer ensemble". Celle-ci a été mise à profit.