Lituanie, Lettonie, Estonie... vue de l’extérieur, la différence entre les trois pays baltes, situés en Europe du Nord, ne saute pas aux yeux. En matière de pétanque, en revanche, elle paraît plus évidente. Dernière arrivée du trio au sein de la Fédération internationale, la Lettonie pourrait bien devenir le fer de lance de la région.
Débarqué dans le giron mondial en 2009, avec une première participation aux Championnats du monde féminins l’an passé en Thaïlande, le pays a décidé de s’implanter dans le paysage bouliste.
Fin juillet, une délégation de la FIPJP a ainsi fait le déplacement jusqu’à Riga, la capitale, pour y dispenser quelques jours de formation auprès des éducateurs et assister l’équipe nationale féminine. "La Fédération de pétanque a rapidement trouvé sa place dans le monde sportif letton, mais aussi auprès des instances politiques du pays", confie Claude Azéma, le président de la FIPJP.
Une fédé en plein essor
Pour preuve, le président de la fédération lettone, Gundars Lasmanis, s’est laissé prendre au jeu. Cet architecte réputé au plan national, par ailleurs concepteur d’installations pétrolières, a fait ses premiers pas dans la discipline en construisant un terrain dans son jardin. Il en compte désormais huit...
La directrice du golf où s’est déroulé le stage a elle aussi succombé. Son établissement de la banlieue de Riga, plutôt élitiste, arbore aujourd’hui une douzaine de terrains flambants neufs dont elle a commandé la réalisation. Plus fort encore, le maire de Ventspils, un port pétrolier sur les bords de la mer Baltique, en a fait aménager 24 dans un parc d’attraction de la ville, et engagé des travaux pour doubler cette surface.
Une surenchère aussi soudaine que percutante, pas faite pour déplaire à un Azéma en quête permanente d’un essor planétaire. "Sur les 73 fédérations sportives lettones membres du Comité national olympique, celle de pétanque a déjà atteint le 45e rang", savoure-t-il. "Et, vue la détermination de ses dirigeants, sa progression est loin d’être terminée". Ça promet.