Est-ce que le déroulement de l’Europétanque a répondu à vos attentes ?
On sort usé de ce genre d’événement, mais le travail intensif ne nous gêne pas. Créer 60 jeux sur la Promenade des Anglais, sur le jardin Albert 1er et sur le carré d’honneur Place Masséna, c’est loin d’être évident. C’est aussi une question d’habitude puisque c’est la même chose tous les ans.
Et à titre personnel ?
Moi, j’étais en non-stop pendant quatre jours, avec quelques nuits plutôt courtes… Ca m’a aussi donné l’occasion de courir. C’est un bon exercice et une bonne pression pour un organisateur.
Par rapport aux éditions précédentes, comment placez-vous celle-ci ?
C’est l’une des meilleures, même si le week-end du 14 juillet est venu perturber la phase préparatoire. On a dû aussi gérer les défections de quelques prestataires de services, mais tout est finalement rentré dans l’ordre. Nice est une ville très touristique, et en été les choses y sont toujours plus compliquées.
Vous envisagez d’ailleurs des évolutions pour la saison prochaine ?
J’aime l’idée de rester cantonnés à ce qu’on sait faire. C’est bien de connaître sa place, d’autant qu’on a trouvé notre calibrage d’entrée de jeu. Désormais, nous sommes l’un des trois grands tournois de l’été. Pour nous, il ne s’agit pas d’être premier ou deuxième, mais donner de la qualité dans le déroulement des épreuves et dans les sites offerts aux joueurs et aux spectateurs. Le tout en conservant un esprit populaire et d’élite.
Ce qui a aussi été marqué par une forte présence étrangère ?
Cette année, ça a été une "horreur"… une horreur budgétaire. En parallèle à l’organisation du Championnat d’Europe, ici à Nice en fin de semaine avec la participation de 35 pays, j’avais lancé une invitation à la plupart des fédérations pour les faire venir sur l’Europétanque. Mais je m’attendais à avoir quatre ou cinq réponses positives, pas plus. Or, 23 sont venues. On a payé le prix de notre succès sur ce coup là, avec un budget hébergement doublé…
Est-ce qu’il ne serait pas intéressant d’en profiter pour mettre plus en valeur ce fort contingent international ?
Complètement. On envisage la création d’une compétition internationale sous une forme encore à définir, qui aurait lieu sur le pourtour méditerranéen. Tout ça est à l’étude. Je pense que la France et Nice donnent une bonne image d’accueil et de visibilité pour la pétanque, et c’est à nous de saisir la balle au bond. Quand vous voyez tous ces maillots étrangers et que vous entendez des Ukrainiens ou des Turcs vous remercier, ça donne envie de continuer dans cette voie.
Avec l’Europétanque, le Championnat d’Europe ou les résultats du DUC, Nice est actuellement la capitale mondiale de la pétanque. Est-ce que la municipalité en tient compte dans son approche de la discipline ?
Le Maire de Nice, Christian Estrosi, a été clair dans son soutien à notre égard. On a l’appui des collectivités locales, que ce soit la Mairie, le Conseil Général ou le Conseil Régional, qui ont compris l’intérêt de cette manifestation. On envisage d’ailleurs de mutualiser les moyens et créer une communauté d’agglomération. Donc tout ça est intégré dans la réflexion. Après, c’est à nous d’être intelligent pour proposer un produit de qualité. |